2020: L’art premier s’invite à l’ancienne sous-préfecture de Nérac

Grâce à André Furlan et à son association, c’est en Albret que cette exposition a vu le jour, échappant ainsi aux grands musées nationaux. Une chance pour les habitants de Nérac et de la région. Il y a fort à croire que certains touristes en profiteront pour faire un détour et découvrir « Balade des mondes » à l’ancienne sous-préfecture de Nérac. Preuve, s’il en fallait une, qu’il est possible de talonner les musées nationaux en milieu rural.

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C’est un travail de longue haleine débuté il y a plus d’an an. « J’ai été très sélectif« , raconte André Furlan. » Je voulais que les arts premiers soient bien représentés avec l’Afrique bien sûr, mais aussi la Papouasie, l’Australie, Hawaï, le Tibet… Et que les pièces que nous avons sélectionnées soient vraiment dignes d’un grand musée« . Bois, terre cuite, pierre, métal, la sculpture se décline sous toutes ses formes. Objet rituel ou pratique, il fait partie du quotidien. Car l’art premier c’est bien l’art traditionnel des cultures non-occidentales, un art primitif sans écriture.

C’est un travail de longue haleine débuté il y a plus d’an an. « J’ai été très sélectif« , raconte André Furlan. » Je voulais que les arts premiers soient bien représentés avec l’Afrique bien sûr, mais aussi la Papouasie, l’Australie, Hawaï, le Tibet… Et que les pièces que nous avons sélectionnées soient vraiment dignes d’un grand musée« . Bois, terre cuite, pierre, métal, la sculpture se décline sous toutes ses formes. Objet rituel ou pratique, il fait partie du quotidien. Car l’art premier c’est bien l’art traditionnel des cultures non-occidentales, un art primitif sans écriture.

Le couple a prêté une douzaine d’objets pour l’exposition dont ce masque Mbateng, de l’ouest du Cameroun issu du peuple Bamiléké. Il daterait de la fin  du 19e siècle. « Il m’a été offert par mes employés Bamilékés et quand j’ai quitté la société« , raconte Philippe. « Ils savaient que nous étions épris ma femme et moi de culture africaine, et ils m’ont permis de me la procurer. Quand on me l’a remis, ça a été très cérémonieux. On m’a dit que c’était pour symboliser la force et le respect que j’avais développé avec mes employés. C’est un masque zoophorme qui représente un éléphant. Pour ce peuple l’éléphant est l’animal royal. Il est porté par des initiés, c’est à dire une société secrète, ceux qui détiennent le rituel. Ce masque est porté lors de funérailles ou lors de festivités« .

« Je les prête pour partager »

C’est la première fois que le couple donne à voir dans une exposition une partie de sa collection privée. « Je ne fais pas visiter chez moi, alors je les prête pour partager, dans un cadre éducatif et permettre aux gens qui ne sont jamais allés en Afrique de comprendre en quoi cela consiste« , dit le collectionneur.

Masque (en bois et argile blanche) de l'ethnie Ibo au Nigéria.
Masque (en bois et argile blanche) de l’ethnie Ibo au Nigéria. • © FTV

Le couple animera une des nombreuses conférences dédiées à l’art premier. Car André Furlan a bien l’intention d’attirer du beau monde. « Claude Chirac fera son possible pour passer, » dit-il. Alain Beyneix, chercheur historien archéologue doit venir, alors que l’invitation a été lancée à plusieurs ambassadeurs ou représentants de pays tels le Tchad, la Côte d’Ivoire ou Madagascar.

L’association baptisée « William Blake » n’en est pas à son premier coup de maître en Albret. Crée en 2013 à Nérac elle avait déjà consacré une exposition à l’artiste éponyme Willima Blake au château d’Henri IV. Plus de 5000 visiteurs s’y étaient rendus. Ont notamment suivi Alphonse Legros au moulin des tours de Barbaste, Paul Madonna à la médiathèque de Lavardac, Honoré Daumier à la sous préfecture de Nérac, et endin l’année dernière Christian de Cambiaire. Et c’est à chaque fois un succès, même en plein hiver comme cela a été le cas à Barbaste.

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